Notre
escouade de 23 membres, composée
des
deux clubs, Oyonnax et Amberieu, a pris d’assaut la base aérienne
278
baptisée « Colonel
Albert Chambonnet », forte
de 800 défenseurs.
Notre section,
commandée par notre président Jean-Philippe n’était composée
que de
7 membres
seulement sur 10
engagés : 3
étaient déjà terrassés par des
ennemis
redoutables :
une
suspicion de grippe et d’autres
engagements. Pas
découragés par notre infériorité numérique, nous avons tenu le
choc, de 12h45 à 17h et sommes ressortis indemnes, cependant fort
impressionnés par nos découvertes dans
cette base bourdonnante d’activités.
Tout
a commencé par une offensive sur une collation : petits gâteaux
et café qui ont été vaincus par notre fougue. Tombés dans ce
piège, tels des bleus non avertis, nous nous sommes retrouvés vite
enfermés dans une salle de classe, assis sagement, dans une bonne
discipline, à l’écoute de nos instructeurs, sans aucune retraite
possible, la porte s’étant refermée derrière nous. Ainsi, nous
avons découvert, dévoilés par nos dévoués maîtres, les secrets
bien gardés, cachés derrière cette grille d’entrée qui
n’inspire pas au passant, une halte accueillante.
Je
ne vais pas ici vous raconter tout ce qui a été dit, non que nous
ayons signé auparavant un accord de secret défense, mais le
bulletin entier n’y suffirait pas. Aussi,
je vous renvoie simplement à la page Wikipédia:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Base_aérienne_278_Ambérieu-en-Bugey
très
complète et actuelle, dont
vous trouvez le lien direct ci-dessus.
Cette
première étape de notre initiation aux arts de la guerre aérienne
nous a fait traverser les ans depuis 1909, dans les pas de Louis
Mouthier, cycliste bressan de renommée, admiratif
de Blériot et
tombé amoureux de ces ailes nouvelles qu’il
ne parvenait pas à monter sur
son vélo.
Puis,
toujours au garde-à-vous sur nos chaises, nous avons découvert le
SMV, le Service Militaire Volontaire, mis en place en 2015, implanté
sur la base depuis 2017. C’est un outil d’insertion sociale de
premier plan, pour des jeunes un
peu perdus,
décrocheurs scolaires ou en mal de repères
et d’autorité. Ce SMV fonctionne en binôme avec celui de
Marseille et accueille jusqu’à 1300 jeunes par an, dont 200 sur
Amberieu. Pour
compléter ce qui est dit sur la page Wikipédia, vous trouverez sur
notre site, la plaquette trois plis, qui en fait la synthèse.
Enfin
libérés de
notre geôle,
nos gardiens (et gardiennes) nous ont fait visiter quelques ateliers,
non sans nous
donner auparavant,
de longues explications sur la technique des sièges éjectables,
l’une des spécialités de la base, non pour la fabrication, mais
pour la maintenance. Un peu abasourdis par les G ; lorsqu’un
pilote s’éjecte, il encaisse jusqu’à 12G (un
individu d’un poids de 70kg ressent un poids de 840kg), nous avons
découvert de multiples activités de réparation et
de fabrication de
vêtements spéciaux, de sacs spécialisés, de trousses de secours,
de radeaux de survie et de beaucoup d’autres équipements
militaires.
Puis,
après la signature d’une trêve, laquelle nous a entraînés dans
une marche commando de quelques centaines de mètres, nous avons
échoué dans le musée de la base. Là,
après
une heure, vaincus par les explications, les objets, les maquettes et
les panneaux très détaillés, nous avons signé l’armistice,
libérant
ainsi nos maîtres qui n’en demandaient pas mieux,
apparemment désireux de rejoindre leur foyers privés.
Toutefois,
ayant tous réussi
à
passer avec
brio ces épreuves
complexes, nos examinateurs, avant de nous libérer, nous ont remis
un diplôme : un dessous de bouteille, ou de chope de bière,
siglé du logo de la base.
Au
final,
une sortie très réussie, pour laquelle on ne peut que remercier
chaleureusement
les
initiateurs et le personnel de la base.